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UMP J’écris ton nom !
Dolpi pour Pote à Pote : Ecrit pendant la Seconde guerre mondiale, parachuté par des avions anglais, le poème J’écris ton Nom est un hymne à l’espérance, écrit par Paul Eluard et véhiculé par la Résistance... En quoi les années Sarkozy (2003 - 2012) ressemblent ou diffèrent des années Pétain ?
Pierre pour Les C. : On ne peut pas le taxer de rafles contre les juifs... Mais le format politique présente des ressemblances. La propagande, l’exclusion, la volonté quotidienne de polluer les gens avec «ceux-là sont des assistés... ceux-là sont des fonctionnaires...» : opposer les gens entre eux, user de la politique du bouc émissaire, ça, c’est pétainiste.
Dolpi pour PàP : Votre chanson J’écris ton Nom UMP est un va-et-vient entre l’époque de Paul Eluard et notre réalité contemporaine, avec des rappels douloureux qu’on connait bien : «classes surchargées», «postes d’enseignants supprimés»... etc., mais c’est quoi le rapport entre «la libre pensée bafouée» et l’UMP ?
Pierre pour Les C. : Dans notre groupe, nous sommes des libres penseurs totalement laïcs. Nous pensons que l’état républicain doit être un état laïc. Que chacun peut avoir sa religion (musulmane, juive,...) et on a un Sarkozy qui s’en va voir le pape avec des prises de paroles ambigues, comme si le président français représentait les catholiques. Et là, la libre pensée est bafouée.
Dolpi pour PàP : A l’heure où Marine Le Pen est créditée à 18% des intentions de vote pour la présidentielle, que soi-disant 30% des sondés veulent une alliance UMP- FN... dans quelle mesure il est possible de penser que la stratégie politique de l’UMP n’est autre que de mettre en avant «un arbre xénophobe qui cache toute une forêt ultralibérale» ?
Pierre pour Les C. : On n’a jamais vu un gouvernement aussi impopulaire. Avec ce
contexte, le petit coup de baguette magique de l’UMP, c’est jouer Le Pen Sarkozy au second tour : Sarkozy joue la carte xénophobe, c’est la seule qui lui reste, pour espérer repasser.
Dolpi pour PàP : «Pour mes Potes de la Cité»... Doit-on y voir dans ces paroles, une référence au fameux «touche pas à mon pote» ?
Pierre pour Les C. : J’ai grandi dans un quartier populaire, avec des refugiés espagnols, des familles maghrébines, dans une cité aux agents des mines de la SNCF. C’est pour tout ça, j’étais à l’école avec eux, fait de la musique avec eux, du rugby avec eux. J’ai eu la chance de connaître une vraie mixité ouvrière et immigrée.
Dolpi pour PàP : la prochaine chanson ?
Pierre pour Les C. : Dans la prochaine, on raconte l’histoire d’une agricultrice obligée de quitter son boulot parce qu’on lui a imposé le prix du lait, et du coup, qu’elle ne pouvait plus vendre. Elle arrive dans la grande distribution, y travaille, et au final, ce lait, maintenant elle ne peut même plus l’acheter...
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