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Lundi, 16 Avril, 2012
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Pour Pote à Pote, Claire Leproust responsable du projet Capa TV – Bondy Blog, revient sur un ambitieux programme mort-né qui avait pour vocation d'immerger la politique dans la banlieue. A cette occasion, elle analyse les rapports ambigus entre la presse et les quartiers.

 

 

« Jusqu’ici tout va bien », cette maxime quasi-culte tirée du film La Haine de Mathieu Kassovitz, l’agence CAPA TV et le Bondy Blog en ont fait le titre d’une émission pour produire le « premier magazine politique issu du net, non pas "consacré" à la diversité, mais "issu" de la diversité. » Le c de premier plan –politique, ministre, responsable syndical ou patronal– ou une personnalité engagée, jusque dans les quartiers. Mis en situation, il échange avec les acteurs d’une « France urbaine et métissée d’une de ces villes où vivent aujourd’hui 10 millions de Français, des citoyens que l’on n’entend et ne voit en général dans l’actualité que lorsque les banlieues flambent », explique Claire Leproust, directrice des développements numériques pour l’agence CAPA TV.

« Une émission pilote avec Elisabeth Guigou a été tournée avec le soutien du CNC pour les Nouveaux Médias. Il s’agissait d’un projet politique commun avec le site internet Bondy Blog qui était plus écrit que le Bondy Blog café », émission actuellement à l’antenne sur LCP qui se contente de faire interviewer une personnalité dans un café en banlieue par l’équipe de bloggeurs issus des quartiers du Bondy Blog. Malheureusement, l’émission [Jusqu’ici] tout va bien n’a jamais vu le jour. « Nous avons rencontré deux problèmes majeurs avec ce projet », rappelle Claire Leproust. « Le projet a démarré autour de Nordine Nabili qui a réussi à dynamiser toute l’équipe du Bondy Blog, jusqu’à un certain flottement d’organisation. Le Bondy Blog, ce sont avant tout de jeunes volontaires, qui changent vite. Il faut donc le prendre pour ce qu'il est, plus un média qui forme de jeunes journalistes en devenir qu'une structure organisée. D’autre part, il s’est avéré que les chaînes ne sont pas passionnées par le sujet. Ce qui en dit long sur l’intérêt porté à la place des médias en banlieue. LCP a joué son rôle mais cette chaîne était le seul diffuseur présent sur le projet. M6 et France Télévision ont été approchés. Entretemps, le projet s'est essoufflé, s'est délité. »

Pour Claire Leproust, le rôle que joue actuellement le Bondy Blog dans les médias est essentiel et prépare l’avenir. « Nous ne renonçons pas à notre collaboration avec le Bondy Blog. Ils font un travail de formation des journalistes dans la cité réellement intéressant qui représente un investissement important, et qu'on respecte. S'ils décident de travailler dans l'audiovisuel, ils vont nous intéresser. Actuellement nous accueillons une stagiaire de Nordine dans nos locaux. » Quant à l’investissement de sa propre agence de télévision dans les quartiers, la réponse est claire : « Nous allons régulièrement en banlieue, ça dépend des sujets qu'on traite. Nous nous positionnons soit sur de grands documentaires internationaux, soit sur de l'investigation. On ne fait pas de news, c’est pourquoi on ne peut pas traiter la banlieue au jour le jour. C'est un fait que la représentativité des 10 % (telle que réclamée dans la proposition culture), on n'y est même pas dans les entreprises, encore moins dans les sujets traités dans les médias, forcément. Nous travaillons actuellement sur un webdoc intitulé "Journée de ouf" avec le site internet aufeminin.com. Un projet sur le quotidien des femmes actives. Il est hors de question qu'on n'aille pas en banlieue. Nous sommes en quête de héros. Quand on est sur des sujets d'engagement, on y va. « Mais il est vrai qu’on ressent bien cette sous représentativité. Il est vrai qu’il y a, à l’heure actuelle, peu de journalistes issus des cités au sens large pour des raisons sociales, de réseau, d'école. Quand on parle de "fixeur", il faudrait aussi avoir le réflexe de penser aux correspondants de la presse locale. Celui qui sait bien parler c'est celui qui est dedans. La force des personnes sur le terrain, c'est leur lecture de proximité même s'ils peuvent aussi parler d’autres choses. C’est pourquoi il faudrait plutôt repenser le débat en termes de média centralisé contre média décentralisé. »

 

Christine Chalier

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