Diaby Doukouré, L'argent de la reconnaissance

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Lundi, 15 Novembre, 2010
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Diaby Doukouré, écrivain, homme politique et directeur de l'OMJA, association d'éducation populaire à Aubervilliers près de Paris, affirme que la proposition culture, va dans le sens du Vivre ensemble. Pour lui, le temps est venu de la reconnaissance culturelle des talents des quartiers, encore jugés avec des codes qui ne correspondent plus à la France plurielle d'aujourd'hui.


Dans quelle mesure la proposition de la Fédé : 10% de la redevance télé destinés à l'aide aux projets culturels populaires, peut-elle être efficace ?

C'est de l'argent pour les acteurs culturels du quartier, mais ça va aussi permettre que tout le monde se sente concerné par ce qu'il se passe dans nos quartiers. La redevance, tout le monde la paye. Comme ça sort de leur poche, ça va éveiller leur curiosité, susciter un autre regard sur ce qu'il s'y produit, un regard du coup plus réaliste, plus positif. C'est bénef pour tout le monde.

 

Il existe beaucoup de "Françoise Sagan des Cités" dans nos quartiers impopulaires, mais peu sont connus. Est-il toujours difficile de se faire publier en France lorsqu'il s'agit de littérature urbaine?

Dans nos quartiers, l'originalité est là. Mais les jeunes ne rentrent pas dans certaines cases. C'est l'étau entre une exigence de la norme d'un côté, et de l'autre un public demandeur de livres qui parlent de rêver à leur manière. On sait très bien quand tu proposes ton scénario au CNC (Centre National de la Cinématographie attaché au ministère de la Culture et de la Communication), ou ton livre à une maison d'édition... qu'ils ne vont pas le calculer. Pourtant, c'est là : ya un style nouveau qui peut être exploité, mais qui n'est pas encore reconnu.

 

A ce moment là, comment fait-on pour rendre légitime tous ces talents, aux yeux des officiels?

Que chacun fasse un pas vers l'autre. D'une part, expliquer aux membres de la commission (du CNC) de ne pas s'arrêter à la forme. Inviter les gens de la commission, peut-être partis avec des à-prioris, à se rendre compte de la dimension des choses. Et là je l'ai vu avec Génération Court (festival qu'organise l'association OMJA et parrainé par Luc Besson) que les jurés commencent à évoluer. Il existe même des commissions où sur les dix jurés, il y a un jeune. D'autre part, aux jeunes de s'approprier ces codes qui sont plus faciles à reproduire quand on sort de la Fémis (école élitiste de cinéma parisienne prestigieuse). Pour tout le monde, il s'agit de prendre en compte que la France ce n'est pas que dans un sens. Avoir une pluralité d'idées, ça donne du sens à la France.

 

Quels moyens faut-il pour mettre en place un festival tel que Génération Court ?

C'est du réseau : intermittents du spectacle encadrant les jeunes, scénaristes qui donnent du temps, des entreprises qui prêtent du matos gratuitement. Quand tu recherches des financements, là c'est pareil : la porte nous est fermée. C'est pas le ministère de la Culture qui nous finance, mais celui de la Politique de la Ville! Je ne suis pas pour qu'on s'affronte mais qu'on s'accorde. J'en appelle peut-être pas à un Grenelle du Vivre ensemble, mais à une redistribution claire, transparente, et juste.

 

 

Propos recueillis

par dolpi

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