Samuel Thomas »
Samuel Thomas
Pauvres ou riches, mêmes droits face à la justice
Eva Joly était montée au créneau pour soutenir cette revendication peut être un petit peu plus que d’autres, mais il était difficile de porter cette problématique parce que, comme l’explique bien Ouajdi Féki, le débat était ramené à la sécurité dans les quartiers, et donc forcément à la police dans les quartiers. Depuis un certain nombre d’années, chaque fois que l’on parle de problème de sécurité, nous soutenons que si la solution avait été la police, cela fait longtemps que l’on aurait vu les résultats, mais peut être qu’il a manqué la justice.
Régulariser : la solution
La régulairsation des travailleurs sans papiers se trouve au coeur du combat anti-raciste. Les quartiers populiares ou sensibles, où vivent la majorité de ces travailleurs, doivent également être au centre des préoccupations. En interpelant les différents partis politiques lors de la campagne présidentielle, certains rétorquaient que notre champs d'action devait se limiter aux quartiers, éludant ainsi la question des sans papiers.
Assurons la sécurité et l’émancipation des femmes victimes de violence
C’est quelque chose qui est vraiment très très présent dans le réseau des Maisons des Potes. Et si nous tenons cette table ronde aujourd’hui c’est parce que nous pensons que le combat n’est pas terminé. Le choix de notre revendication, sur les moyens, sur la création de lieux d'hébergement d'urgence pour les femmes victimes de violences s’est fait de façon très précise. Nous avons chiffré le fait que c'est dans toutes les communes de plus de 30 000 habitants qu’ils doit y en avoird. On la fait parce que le planning familial l'a fait il y a trente ans
L’union fait la force
Notre revendication de 30% de professeurs supplémentaires part de l'idée qu'il faudrait donner plus à ceux qui on moins mais en réalité elle ne permet de rétablir que l'égalité de traitement. Avec une hausse de 30% du nombre d’enseignants – passant ainsi de 30 à 20 élèves dans une classe de ZEP - on permettrait la réussite scolaire mais également une meilleure égalité de traitement. Selon les rapports de la cour des comptes on ne ferait que ramener le niveau de dépenses par élève de l'Etat et des collectivités au même niveau que celui investi dans les centres villes.
Assurons une éducation populaire efficace et pérenne
Nous avons réclamé un fonds paritaire pour nous permettre de peser sur les arbitrages des distributions financières. Ce fonds paritaire aurait la qualité de faire émerger des leaders qui seraient se confronteraient à l’administration et qui, par cette confrontation, pourraient progresser dans cette capacité à s’émanciper et à participer à la vie politique de ce pays.
Défendons le droit à la formation grâce aux entreprises citoyennes
Si on compare l’espérance d’études d’un jeune des quartiers populaires à celle d’un enfant de classe moyenne, il n’y en aura qu’un qui étudiera jusqu’à 25 ou 28 ans, et qui va coûter à l’Education Nationale toute sa carrière d’étudiant. Le lycéen professionnel s’arrête souvent à 18 ou 20 ans. Il faudrait mettre le paquet pour ceux qui font ces filières-là, pour que le peu de temps qu’ils passent dans les études aboutisse véritablement à des qualifications. Comme Leïla Chaibi, la FNMDP soutient clairement la réorientation des fonds au bénéfice des lycées professionnels.
Ce qu'il faut faire : Faire de l’égalité une réalité !
Je voudrais pointer une chose essentielle : la bataille sur l’égalité. Cela a été rappelé : la bataille de 83 qu’on appelle la Marche des Beurs, était une bataille pour l’égalité. Le principe de se battre au nom de ce principe d’égalité, on en a fait le leitmotiv de ce que vous pouvez voir comme document aujourd’hui, à savoir faire de l’égalité une réalité. On dit que les banlieues sont surfinancées ; les ZEP sont surfinancées. Pourquoi continuent-ils de nous poser des problèmes alors qu’ils bénéficient de discrimination positive ?
Ce qu’il faut faire : Donner 30% de profs en plus aux établissements de ZEP
Si on ramenait simplement la dépense publique par enfant de ZEP à égalité avec la dépense publique par un enfant du centre ville, on mettrait 30 % de profs en plus, si on n’arrive pas à leur imposer aux enseignants expérimentés, d’aller là bas, il suffit d’en mettre 30 % et de faire 30 % de professeurs en plus, ce n’est pas de la discrimination positive ; c’est de l’égalité de traitement. Pour tout, c’est ainsi.








