Racisme »
Racisme
Le tri ethnique ne s’arrête pas aux portes des prisons
« Cela fait des années que cet état de fait est connu. On les sépare, dit-on, pour des raisons de sécurité » déclarait Marie LAURAS, déléguée du SNEPAP/FSU (syndicat national des personnels de l’administration pénitentiaire) a confirmé l’existence de ces blocs. Michel Flauder, nous livre l’histoire de ce Maghrébin de 25 ans, né en France, incarcéré avec une personne débarquant du Maghreb, ou de ces Antillais qui dépendent du bloc des «Africains».
L’affaire Kokou : le racisme tue
En route, David Dumont s’arrête chez les Bonnefis, famille de sa compagne, pour la déposer. Il sort de sa voiture, une violente altercation éclate entre les concubins. Antoine, frère d’Estelle, sort de chez lui, une arme à la main, se dirige vers son beaufrère et tire. David tombe. Gustave sort à son tour de la voiture pour le secourir, il prendra lui aussi deux balles, mortelles.
Lorsque cette tragédie se produit, le 7 janvier 1998, une question revient incessamment : pourquoi Gustave Kokou est-il mort ?
James Dindoyal : qu’il est loin le soleil…
Ses aïeux indiens étaient venus à Maurice pour travailler dans les champs de cannes car depuis l’abolition de l’esclavage, à partir de 1833 sur l’île, les africains avaient fuit ce travail de forçats pour devenir artisans ou pêcheurs. L’industrie sucrière avait besoin de bras bon marché et les anciens négriers allaient les chercher aux Indes. Tel un terrible cyclone qui broie les vies sur des générations, sans répit ni regrets, l’exil est-il une malédiction dédiée ?
Adecco restauration : discrimination et fichage ethnique au menu
En décembre 2000, SOS Racisme est alertée par un employé de la société ADECCO que ses chargés de recrutement avaient pour consigne de ficher les intérimaires selon leur couleur de peau (PR4 pour les noirs) pour satisfaire aux ordres des clients qui réclamaient des «BBR» (blancs).
Habilitation «secret-défense» : les étrangers ne sont pas un danger
Les candidats doivent être « impérativement français et de préférence de parents français nés en France », tel est le critère énoncé dans l’annonce de recrutement parue sur le réseau intranet de Cegetel devenue SFR pour un poste qui nécessitait l’habilitation « secret-défense ». L’annonce restera seize mois sur le réseau.
L’hôtel la Villa : lave plus blanc que blanc
Christine Horbette racheta l’Hôtel La Villa au printemps 1999. La politique de recrutement s’en trouva bouleversée. Après examen de la candidature, certains CV déposés au comptoir de la réception comportaient l’indication « Black, non !! ». A la lecture de ces mentions manuscrites, un employé de l’hôtel, demanda des explications à sa directrice, en vain. Il alerta alors SOS Racisme et prit contact avec la Commission départementale d’accès à la citoyenneté (CODAC). L’ouverture d’une enquête judicaire fut ordonnée.
Tennis squash : «Personne de couleur impossible»
Le 22 juin 1993, Madame Victoria Gomis est adressée par l’Agence Nationale pour l’Emploi à Monsieur Alain Bideault, dirigeant un établissement de Tennis-Squash. Celui-ci cherchait à recruter une femme de ménage. Le premier contact est froid, direct et rapide. La réponse est non.
Monsieur Bideault retourne le document à l’ANPE en mentionnant au bas du document la raison de ce refus catégorique: « PERSONNE DE COULEUR IMPOSSIBLE ».
Physiomins : esthétisme ethnique condamné
Le 14 février 2003, Fatima Saadi, une française d’origine comorienne répondait à une annonce de poste de commerciale au sein de Physiomins, une boutique parisienne qui vend des produits amincissants et de soins de beauté. Dès son arrivée, Marie-Odile Dossot, gérante du magasin refusait catégoriquement la candidature de la jeune femme en raison de sa couleur de peau.
Un besoin de justice contre les discriminations raciales
L’exception depuis 15 ans ce sont les procès obtenus par SOS Racisme et les Maisons des Potes notamment aboutis grâce au travail de militants qui n’ont pas accepté comme une fatalité l’inaction de la police, de l’inspection du travail et des magistrats. Cette persévérance dans le combat contre les discriminations, pour tous ces militants a été incarnée par Nelson Mandela qui a réussi à mettre à bas le système de l’apartheid en Afrique du Sud.