Mémoire »
Mémoire
Mémoire en Europe
A l’échelle de l’Europe entière, les histoires sont différentes. La Turquie était une puissance coloniale, l’Espagne a elle-même été colonisée par les arabes, la Grèce et les pays de l’Ex-Yougoslavie ont connu la domination ottomane. La nature des relations, des échanges, des mélanges, des dominations du passé a son incidence sur la manière dont les immigrés ou les minorités sont traités dans les différents pays d’Europe. Ce travail de connaissance de l’histoire des dominations, des guerres et de la colonisation est essentiel pour la construction d’une Europe fraternelle.
Saul Alinsky : de l’organisation à l’action
D’après Saul Alinsky, un fondateur de la conception de l’organisation de communauté aux Etats-Unis, le pouvoir prend deux formes : les gens et l’argent. L’organisation de la communauté, qui a pour but de réunir et d’organiser les gens d’une communauté pour ensuite faire changer leurs conditions de vie, exige d’abord le pouvoir des gens. Ce pouvoir est à la base de toute organisation de communauté.
Les Arbres, les Femmes et mes larmes se souviendront de toi, Wangari
Gandhi avait une fille, et elle s’appelait Wangari Muta Maathai. Mandela avait une sœur, et elle s’appelait Wangari Muta Maathai. Et si j’étais l’émancipation des femmes, le développement durable, et l’écologie politique, alors tu serais ma mère et tu t’appellerais… Wangari Muta Maathai.
Il y a 20 ans, Mitterrand inventait la première machine à bulles en béton
Qu’est-ce que le ministère de la Ville ? Une usine à faire pousser du béton, ou à soigner le social ? L’actuel Ministre de la Ville, Maurice Leroy, lui, parle avant tout de son ministère comme d’une «spécificité à la française». Et ça fait 20 ans que ça dure. On doit la paternité de ce ministère dédié aux quartiers populaires à François Mitterrand. Mais, triste anniversaire, depuis 20 ans : comment ce concept a évolué ? qu’est-ce qui a vraiment changé ? Il serait aisé, l’aigritude aidant, de répondre : non, rien a changé. Ca serait facile, n’est-ce pas?
Il n’y a pas de rêve qui ne marche pas
Depuis petit je sais : l’humanité est encore à quatre pattes. Gesticulant comme un bébé, se tenant à peine debout, retombant sur son derrière de temps en temps, voire très souvent. Mais un jour, car il y a des jours comme ça, je l’ai vue un instant se tenir debout, et faire quelques petits pas...
Rwanda : l’histoire d’un génocide
(source image : e-s-g.blogspot.com)
Le génocide des Tutsi fut un acte prémédité et longuement réfléchi. La quasi totalité des représentants militaires et politiques, du préfet, aux conseillers communaux en passant par les bourgmestres furent mobilisés pour concevoir et mettre en exécution la «solution finale ». En effet, en 1994, le pouvoir étatique n’en est pas à son premier essai. Une série de massacres périodiques a déjà été perpétrée sur l’ethnie minoritaire Tutsi (voir encadré).
10 mai : la commémoration après les débats
Pour la cinquième année de commémoration de la fin de l’esclavage, le 10 mai, une marche a eu lieu à Paris, au départ de la Place du Champ de Mars, à 11h00. Mais avant d’en arriver là, que de débats... Alors Président de la République, Jacques Chirac choisit la date du 10 mai sur proposition du comité pour la Mémoire de l’esclavage, présidé par Maryse Condé.
Des deux côtés des rives
La vieillesse les a rendus visibles, venus après guerre
A la demande du patronat et du gouvernement,
Immigration organisée pour reconstruire la France.
Dans les mines, dans le bâtiment, déroulant les routes de goudron
Le corps secoué jusqu’aux entrailles
Par le marteau piqueur,
Et quand venait la nuit dans le bidonville, et plus tard
Dans les chambres du foyer qu’ils ont construit,
Certains continuent à entendre ce corps usé qui réclame qu’on s’en occupe.
Toutes ces années
Roms : les victimes oubliées de Ceausescu
Un cycle de violence sans fin. C’est ainsi que les Roms perçoivent leur histoire. Venue des Indes vers l’an 800 sur les territoires qui allaient devenir la Roumanie actuelle, cette population a connu le pire sous le régime du dictateur Nicolae Ceausescu, entre 1965 et 1989. Anciens esclaves, considérés comme sémites par les nazis qui les exterminent, les Roms ont sous le régime Ceausescu de un statut inférieur. Pour « homogénéiser » à ses yeux la population du pays, il leur fait subir une féroce politique d’assimilation.
A quand la fin du mépris envers les tirailleurs sénégalais ?
A quand la fin du mépris envers les tirailleurs sénégalais ?
Ils ont sacrifié leur jeunesse pour que le pays des Droits de l’Homme prospère… En dépit de leurs sacrifices, durant les grandes guerres menées par la France, ni les livres d’histoire, ni l’Etat Français, ni la population ne reconnaissent l’apport de ces valeureux aînés que l’on appelle « Indigènes ». Pourquoi a-t-on gelé les pensions de ces héros ? Pourquoi faut-il que les anciens combattants du foyer « Adoma » de Bondy (93) réclament encore leur dû ?