Discrimination »
Discrimination
Comment vaincre la « discrimination citoyenne » ?
Le phénomène que j’appelle « discrimination citoyenne » est nommé pour la toute première fois aujourd’hui, certes. Il reste cela dit que nous connaissons tous, ou avons déjà subi, ce à quoi renvoie ce concept. Quand un individu est marginalisé pour ses actes militants, c’est de la discrimination citoyenne. Quand une association se voit refuser une subvention à cause de son militantisme, c’est de la discrimination citoyenne. Quand suite à une grève, un employé gréviste subit des pressions de la part de sa direction, c’est de la discrimination citoyenne.
Anciens détenus : des discriminés parmi les discriminés ?
La très grande majorité des 80 000 personnes incarcérées chaque année ressortent libres après leur peine. Pourtant, leur exclusion se prolonge souvent par la difficulté à trouver un logement ou un travail si leur passé est dévoilé. Une différence de traitement qui devrait être logiquement qualifiée de « discrimination ». Sauf pour le Défenseur des droits.
La logique gestionnaire tue la démocratie locale !
La démocratie participative est un sport de combat et… d’état d’esprit ! Danielle Simonnet, secrétaire nationale du Parti de Gauche, est une élue du XXème arrondissement de Paris. Elle a participé à l’élaboration de l’assemblée des citoyens Parisiens extracommunautaires --- ce premier pas vers le droit de vote des étrangers.
Jugement confirmé en France !
Ce nouveau procès a eu lieu parce que les sociétés ADECCO et l’OREAL avaient refusé de se soumettre au premier arrêt de la cour d’appel de Paris de juillet 2007. Ils avaient saisi la cour de cassation qui avait confirmé la condamnation pénale mais accepté de faire rejuger l’affaire concernant la constitution de partie civile de SOS racisme.
Adecco condamné en Belgique
C’est dans Pote à Pote fin 2008 que cette affaire de discrimination mettant en cause ADECCO Belgique avec l’usage des codes BBB (Blanc, Bleu, Belge) avait été révélée et nous vous avions tenu au courant des rebondissements judiciaires. La procé- dure pénale avait en juin 2009, le jour du procès, été déclarée « caduque » du fait de l’usage du français au lieu du flamant par le juge d’instruction durant les huit années de procédures. Nous avions alors décidé d’engager l’action au civil avec la FGTB et « Kif Kif », l’association antiraciste flamande.
Égalité et discriminations éclairage historique
Le droit à l’égalité est ainsi rester en suspens, pour ne laisser apparent et légitime, que le droit de l’égalité pour tous. On le constate en France, le droit à l’égalité n’existe pas en tant que droit subjectif rattaché aux droits de la personne. Il n’est qu’un droit politique objectif limité permettant au sujet de droit devenu citoyen de pouvoir contribuer à la dévolution du pouvoir.
Plus d'Etat, plus d'égalité ?
Le sociologue Rachid Alaoui s’est exprimé le 4 juin sur les quelques ressorts institutionnels qui pourraient garantir une meilleure égalité de traitement entre tous les citoyens français. Prenant l’exemple des partis politiques, il cite une étude co-écrite par Vincent Geisser sur les inégalités de traitement dans l’accès à des désignations dans les partis.
A qui profite la bi-nationalité ?
« La Loi française n’exige pas qu’un étranger, devenu français, renonce à sa nationalité d’origine, ou qu’un français ayant acquis une autre nationalité renonce à la nationalité française.» Voilà pour la loi. En France, et ce n’est pas le cas partout (Chine, Russie, RDC, Haïti, par exemple), la double nationalité est tolérée. Attention. Et là c’est partout pareil : devant la loi, l’individu appartient à la nation où il se trouve. Si l’individu franco-belge commet un délit en France, la Belgique ne peut pas faire jouer la diplomatie. Et vice-versa.
Que reste-t-il de la HALDE ?
Née à la faveur de la loi du 30 décembre 2004, La HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Égalité) a, en un peu plus de six ans, contribué à défendre les femmes licenciées en raison de leur grossesse, à mettre fin à l’inégalité entre les pensions des anciens combattants et fonctionnaires des anciennes colonies et celles des ressortissants français, à invalider le recours aux tests ADN dans les familles étrangères, à dénoncer les discriminations à l’égard des gens du voyage et celles liées au handicap et à l’état de santé.
« Mixité sociale» ou les minorisés de la république : réalité de la ségrégation ethnique
En se basant sur son étude des quartiers Oberkampf à Paris, et la Croix Rousse à Lyon, il est clair que la ségrégation est bien une question ethnique. La population composée de la jeune génération issue de l’immigration et de la classe moyenne a autant de difficultés à mener à bien la mobilité résidentielle que ceux qui ne sont pas issus de cette classe.
Cette pratique ségrégative raciale a pu perdurer par la volonté des politiques établies, depuis la directive Guichard en 1972, écartant le facteur ethnique des politiques de lutte contre les discriminations.